PHOBIE SOCIALE : quand le regard des autres devient paralysant
- cabinetcpas

- 30 juin
- 2 min de lecture
Un trouble souvent invisibilisé, mais profondément invalidant.
Magazine n°5- "Santé Mentale CPAS" - Juillet 2025
Tu as peur de parler en public, d’être jugé·e, de rougir, de "faire une bêtise" devant les autres ?
La phobie sociale, ou trouble d’anxiété sociale, ne se résume pas à de la timidité. C’est une peur intense et persistante du regard ou du jugement d’autrui, qui peut provoquer un profond mal-être dans les interactions sociales, voire un évitement massif de nombreuses situations.
Ce qui se passe dans le cerveau
Lorsque tu es exposé·e à une situation sociale perçue comme menaçante (prise de parole, réunion, rendez-vous, regard d’un inconnu…), ton amygdale cérébrale — le centre d’alerte émotionnelle — s’emballe. Ton système nerveux active alors une réaction de fuite ou de figement, même si la situation est objectivement sans danger.
Chez les personnes souffrant de phobie sociale, cette hyperactivité de l’amygdale est souvent associée à une sous-activation du cortex préfrontal, la zone qui permet de relativiser, nuancer et réguler l’émotion. Résultat : le cerveau reste bloqué sur un signal de “danger social”.
Cette peur chronique affaiblit l’estime de soi, nourrit des pensées de dévalorisation (“je suis nul·le”, “on va me critiquer”), et peut mener à un isolement progressif, parfois associé à une dépression.
Les TCC : une approche efficace pour sortir du piège
Les thérapies cognitivo-comportementales sont aujourd’hui la prise en charge de référence de la phobie sociale.Elles t’aident à :
Identifier et modifier les pensées automatiques et les croyances erronées sur toi-même et sur les autres (“je vais échouer”, “ils vont se moquer de moi”)
Affronter progressivement les situations redoutées, avec des exercices d’exposition graduelle, pour désensibiliser ton système nerveux
Apprendre des techniques de respiration et de gestion du stress en situation
Renforcer la confiance en soi, pas à pas, de manière concrète et mesurable
Les neurosciences confirment qu’avec une exposition bien accompagnée, le cerveau réduit sa réponse d’alerte et crée de nouvelles connexions neuronales de sécurité.
Quelques signes à surveiller :
Tu évites de prendre la parole même quand tu as envie de t’exprimer
Tu ressens des symptômes physiques intenses en public (rougeurs, mains moites, tremblements…)
Tu anticipes chaque interaction avec anxiété
Tu t’auto-sabotes par peur d’être jugé·e













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