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RÉSILIENCE : la force de se relever après l’épreuve

Magazine n°9 - " Santé mentale CPAS" - Novembre 2025


Qu’est-ce que la résilience ?


La résilience, c’est la capacité à rebondir après un choc, un traumatisme ou une période difficile. Elle ne signifie pas ne pas souffrir, ni oublier, mais plutôt trouver un nouvel équilibre après la tempête.

Le psychiatre Boris Cyrulnik, qui a popularisé le concept, décrit la résilience comme “l’art de naviguer dans les torrents”.

Autrement dit : apprendre à avancer malgré la douleur, en transformant la vulnérabilité en force.



Ce que la science en dit :


Les neurosciences ont montré que la résilience est liée à la neuroplasticité du cerveau — sa capacité à se réorganiser et à créer de nouveaux circuits après une expérience traumatique.

Certaines zones clés sont impliquées :

  • L’amygdale : détecte le danger et gère la peur.

  • Le cortex préfrontal : aide à réguler les émotions et à reprendre le contrôle.

  • L’hippocampe : transforme les souvenirs douloureux pour leur donner du sens.


Plus nous activons ces circuits par des stratégies de régulation, plus le cerveau devient capable de retrouver son équilibre émotionnel.



La résilience, ça se cultive


Contrairement à une idée reçue, la résilience n’est pas innée : c’est une compétence qui se développe. Elle s’enracine dans plusieurs piliers :

  • Le lien social : se sentir soutenu, compris, entouré.

  • Le sens : donner une signification à ce que l’on a vécu.

  • L’estime de soi : croire en sa capacité à surmonter.

  • La flexibilité mentale : accepter le changement et s’adapter.



Les outils des TCC pour renforcer sa résilience


Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) aident à :

  • Identifier et modifier les pensées automatiques négatives (“je ne m’en remettrai jamais”).

  • Revenir à l’instant présent avec la pleine conscience.

  • Apprendre à réguler ses émotions sans les fuir.

  • Développer des comportements favorisant la reconstruction (routine, sport, créativité, expression).

Chaque petit pas compte : la résilience se construit dans la durée, à travers l’expérience et l’apprentissage.



Conclusion


Être résilient, ce n’est pas être invincible. C’est accepter sa fragilité, reconnaître sa douleur et choisir, malgré tout, de continuer à avancer. Chaque épreuve peut devenir une occasion de croissance intérieure.



"La résilience, c’est la rencontre entre la douleur et la vie.” – Boris Cyrulnik


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