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STRESS & CORTISOL : quand l’hormone de l’alerte dérègle le cerveau

Magazine n°7 - "Santé Mentale CPAS" - Septembre 2025


Un équilibre vital… mais fragile.


Pourquoi en parler ?


Le stress est une réaction naturelle, nécessaire à notre survie. Mais lorsqu’il devient chronique, il entraîne une production excessive de cortisol, l’hormone du stress. À petites doses, le cortisol stimule l’énergie et la vigilance. À fortes doses et dans la durée, il peut devenir un poison silencieux pour le cerveau et la santé mentale.



Ce qui se passe dans le cerveau


Le cortisol est produit par les glandes surrénales, sous contrôle de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). En cas de danger, tout est normal : il mobilise l’énergie, augmente le rythme cardiaque, renforce la mémoire de l’événement.


Mais si le stress se prolonge :

  • L’hippocampe (mémoire et apprentissage) s’atrophie → troubles de concentration et de mémoire

  • L’amygdale (centre de la peur) devient hyperactive → anxiété, irritabilité, crises d’angoisse

  • Le cortex préfrontal (prise de décision, contrôle des émotions) perd en efficacité → difficulté à planifier, perte de recul, pensées négatives envahissantes


Résultat : un cerveau qui reste en mode alerte permanente, même sans danger réel.



Les impacts sur la santé mentale


Un excès chronique de cortisol peut favoriser :

  • Les troubles anxieux (anxiété généralisée, phobie, attaques de panique)

  • La dépression, liée à la baisse de la sérotonine et à l’atrophie de l’hippocampe

  • Les troubles du sommeil, car le cortisol empêche la sécrétion normale de mélatonine

  • Une plus grande vulnérabilité aux addictions (alcool, nourriture, écrans) comme stratégie de régulation


Comment réguler le stress au quotidien ?


Les TCC (thérapies cognitivo-comportementales) et les approches basées sur les neurosciences proposent des outils concrets pour réapprendre au cerveau à sortir du mode survie :

  • Cohérence cardiaque : 5 minutes, 3 fois par jour, pour réduire le taux de cortisol de 20 à 30 %

  • Pleine conscience et méditation : apaisent l’amygdale et renforcent le cortex préfrontal

  • Activité physique régulière : favorise la libération d’endorphines et régule le cortisol

  • Restructuration cognitive (TCC) : identifier les pensées catastrophiques qui entretiennent l’alerte permanente

  • Sommeil réparateur : indispensable pour rééquilibrer l’axe HHS


“Le stress n’est pas l’ennemi : c’est son excès qui devient toxique.

Retrouver l’équilibre, c’est redonner au cerveau la possibilité

de se reposer et de se réparer.”

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