L’AUTOCOMPASSION : une clé essentielle pour la santé mentale

Magazine N°2 "Santé mentale CPAS" - Avril 2025

Dans un monde où la performance et l’exigence de perfection dominent, nous avons souvent tendance à être notre propre pire critique. Pourtant, la science nous montre qu’une approche plus douce envers soi-même, appelée autocompassion, est une véritable ressource pour notre bien-être psychologique. Mais qu’est-ce que l’autocompassion et comment la cultiver ?

Qu’est-ce que l’autocompassion ?

L’autocompassion, selon la psychologue Kristin Neff, repose sur trois piliers fondamentaux :

1. La bienveillance envers soi-même : Il s’agit de se parler avec douceur et compréhension, plutôt que de s’auto-flageller en cas d’échec ou de difficulté.

2. L’humanité commune : Reconnaître que nous ne sommes pas seuls dans notre souffrance et que l’erreur fait partie intégrante de l’expérience humaine.

3. La pleine conscience : Observer ses pensées et émotions avec objectivité, sans se laisser submerger ni les nier.

   
   

Les bienfaits prouvés de l’autocompassion

De nombreuses recherches en neurosciences et en psychologie positive montrent que l’autocompassion :

• Réduit le stress, l’anxiété et la dépression.

• Renforce la résilience face aux épreuves de la vie.

• Améliore la motivation et l’estime de soi.

• Favorise des relations plus saines avec les autres.

Contrairement à l’idée reçue selon laquelle elle encouragerait la complaisance, l’autocompassion permet en réalité d’apprendre de ses erreurs sans se laisser écraser par la culpabilité.

Comment pratiquer l’autocompassion au quotidien ?

Voici quelques exercices simples pour intégrer davantage d’autocompassion dans votre vie :

• Parlez-vous comme à un ami : Lorsque vous traversez une période difficile, demandez-vous comment vous consoleriez un ami dans la même situation.

• Pratiquez l’auto-empathie : Posez votre main sur votre cœur, respirez profondément et dites-vous des mots réconfortants.

• Tenez un journal de l’autocompassion : Notez chaque jour trois moments où vous avez été bienveillant envers vous-même.

• Utilisez des affirmations positives : Remplacez les jugements négatifs par des phrases encourageantes comme « Je fais de mon mieux et c’est suffisant ».

  
  

Une révolution douce pour notre bien-être

S’accorder de la bienveillance n’est pas un luxe, mais une nécessité pour notre équilibre psychologique. En adoptant une posture plus compatissante envers nous-mêmes, nous nous donnons les moyens de mieux gérer les difficultés et d’entretenir une santé mentale plus sereine.

Et si nous commencions dès aujourd’hui à être notre propre allié ?